jeudi 1 février 2018

F comme Femme de mili

Dans l'abécédaire de C'était comment avant on en est au F, je suis un peu à l'arrache, je n'ai rien trouvé pour le E.... Bref..... 

Aujourd'hui, j'ai regardé l'émission "ça commence aujourd'hui" sur France 2, parce que le thème était "femmes de militaires, elles vivent un amour à hauts risques"....
Forcément je me suis sentie concernée.....

Il y avait cette femme qui était devenue veuve de guerre à 25 ans, cette autre dont le mari avait subi un Syndrome post-traumatique important....Des témoignages qui serrent le coeur, encore plus quand on sait que ça pourrait nous tomber dessus..

Cette dernière année a été un peu compliquée pour moi parce que je me suis beaucoup posé des questions sur moi, mon avenir, etc... J'ai toujours des interrogations sur l'avenir, je n'ai pas encore retrouvé de travail, et surtout nous ne savons pas encore où nous allons être mutés cet été.... Et au train où ça va on risque fort de ne pas savoir avant fin mars début avril, je ne vous raconte même pas comme ça me stresse..... 

Ce stress de la mutation, c'est le lot de la plupart des femmes de milis comme moi... 

Car oui, je ne suis pas sûre de savoir vraiment complètement qui je suis, mais si j'ai une certitude, c'est que je suis une femme de militaire.... 
Il y a 20 ans, je n'aurais pas imaginé dire ça un jour, mais voilà, le temps, la vie ont fait que je suis devenue une vraie femme de mili....

Qu'est-ce que ça veut dire en fait, être femme de mili? 

Je ne sais pas si les autres le vivent exactement comme moi, j'aurais même tendance à penser que beaucoup le vivent différemment, et c'est bien normal, selon nos personnalités, nos histoires de couple, nos liens avec l'armée etc. mais je pense qu'il y a des choses qu'on partage toutes....

Etre femme de mili c'est, d'abord, prendre conscience très vite que, même si notre homme nous aime profondément, qu'il serait prêt à tout pour nous, c'est très souvent l'armée qui passe en premier... Parce que c'est un travail très particulier, très exigeant, très gourmand en temps, et que si la mission appelle, ben faut y aller, parce que c'est pour ça que le mili a signé....

Etre femme de mili c'est apprendre à vivre "seule" souvent, parfois longtemps, à gérer "la base arrière", à se débrouiller avec des trucs qui d'ordinaire seraient confiés à nos hommes.... (J'ai dû changer une chasse d'eau un samedi matin , je n'aurais jamais pensé le faire mdrrr)
On se découvre des trésors d'ingéniosité, on devient débrouillarde, on développe notre réseau, on essaie d'être solidaires parce qu'on est toutes dans la même galère mine de rien....

Etre femme de mili, c'est regarder partir l'homme qu'on aime en essayant de ne pas trop pleurer, pour qu'il n'aie pas l'esprit trop ailleurs quand il patrouille dans un pays en guerre.... 
C'est lui épargner les petits tracas du quotidien genre le petit dernier qui est malade, un truc chiant à la maison, pour les mêmes raisons, et puis de toute façon il ne pourra rien faire à des milliers de km.

Etre femme de mili, c'est attendre des nouvelles, s'éccrocher aux messages, aux précieuses minutes de téléphone, aux courriers... C'est essayer de ne pas penser au pire, même si on sait que ça peut arriver... 
C'est essayer de ne pas trop paniquer dés qu'un inconnu en uniforme vient toquer à notre porte (du vécu, quand je l'ai vu arriver pendant que l'ours était en Opex, j'ai été envahie par un froid glacial.... J'ai dit aux enfants de continuer à dîner, j'ai ouvert à reculons, mais au final c'était un collègue de l'ours qui m'apportait des papiers pour m'éviter d'aller au régiment... Un geste très gentil mais je l'ai à peine remercié tellement j'avais eu peur...)

Etre femme de mili, c'est continuer à vivre normalement même si notre moitié nous manque

Etre femme de mili c'est aussi réussir à se disputer par sms comme si on était dans la même pièce alors qu'il y a des milliers de km entre nous!!!!!

Etre femme de mili c'est être parfois à 100% disponible pour les ami(e)s et la famille, et parfois pas du tout, parce qu'on veut profiter de notre homme...
C'est parfois se heurter à l'incompréhension de ces mêmes personnes quand on leur dit que non, on ne peut pas prévoir des vacances , ou on ne peux pas savoir s'il sera là pour fêter un anniversaire dans 1 mois.....

Etre femme de mili c'est pour certaines accoucher seule ou être accompagnée de personnes autres que le futur papa, c'est aussi devoir gérer l'organisation d'un déménagement (FAIT! lol)....

Etre femme de mili c'est apprendre un langage bizarre, des expressions milis, c'est "connaitre" des personnes uniquement par leur nom de famille ou leur sobriquet...

Etre femme de mili, c'est parfois très difficile, et parfois très gratifiant car on est bien souvent le pilier de la famille...

Etre femme de mili c'est vivre un premier rdv à chaque retour d'une longue absence, avec les papillons dans le ventre, c'est retomber amoureuse en le voyant arriver.... C'est l'impression de revivre un premier baiser....

Etre femme de mili c'est essayer de le laisser retrouver ses repères dans la maison et auprès des enfants qui ont grandi, au sein d'un quotidien qui a continué en son absence, avec parfois des changements importants

Etre femme de mili c'est parfois trouver son homme changé, c'est parfois marcher sur des oeufs le temps qu'il soit vraiment rentré, psychologiquement autant que physiquement... Parfois c'est aussi le voir chanceler, parfois perdre totalement pied, c'est essayer de l'aider du mieux possible, sans forcément arriver à savoir ce qu'il a vécu comme traumatisme...

Etre femme de mili c'est parfois retrouver son homme blessé, ou pire ne jamais le revoir..... 

Etre femme de mili ce n'est pas un choix en général, on aime un homme, et il se trouve qu'il a choisi ce métier, et soit on n'accepte pas, soit on devient pleinement femme de mili....

Je crois que, malgré mes énormes réticences du début, au fond j'étais faite pour cette vie, sans doute que mon coté solitaire joue beaucoup là-dedans, ainsi que ma facilité d'adaptation, en tout cas après toutes ces années je peux le dire, malgré tout ce qui me fait râler, malgré ce que je continue à penser de l'armée (parce que non je n'ai pas perdu la totalité de mes idées de jeunesse mdr), malgré les moments difficiles, les peurs, les absences.... 

JE SUIS FIERE DE DIRE QUE JE SUIS FEMME DE MILI




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lundi 15 janvier 2018

Does it have to be so cold in my heart...

Je suis sous le choc, en larmes comme si j'avais perdu une vieille amie, je viens d'apprendre le décès soudain de mon idole de jeunesse... 
Je n'arrive pas à le croire, Dolores est morte... Dolores O'Riordan, la chanteuse des Cranberries vient de mourir à 46 ans...

J'ai beau l'écrire je ne m'y fais pas....

Dolores, tu m'as accompagée depuis tellement longtemps, depuis plus de 20 ans, le choc de ma vie en écoutant Zombie la première fois.... Ta voix si puissante, si atypique me donne encore et toujours des frissons....

Tes chansons ont été présentes tout au long de ces années, dans les bons, les mauvais moments...

Bien sûr comment oublier ces 2 concerts, à chaque fois avec ma meilleure amie... Je me revois en larmes la première fois, tellement heureuse de pouvoir te voir, toi et ce groupe que j'adorais, en chair et en os, pouvoir chanter en même temps que toi, vibrer avec vous....

Aujourd'hui je pleure, j'ai du chagrin, je ne peux pas croire que je n'aurai plus jamais la possibilité de te voir en concert....

Mon blog porte un titre inspiré de votre premier album, un de mes préférés depuis toujours, parce que pour moi ce clin d'oeil était évident tellement vous accompagniez ma vie en musique ......

Il me reste les souvenirs, les frissons, et toutes ces chansons, qui auront sûrement un goût un petit peu triste en plus désormais.....

Ma petite collection ❤




"To the faithful departed and those left behind, there is a light that never dies..." Dolores O'Riordan


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vendredi 5 janvier 2018

D comme Déprime

Je sais ce n'est pas très gai mais c'est de circonstances (J'allais dire "de saison", c'est vrai aussi)....
Comme chaque année en janvier je déprime.... Je n'aime pas ce mois, l'hiver est là pour encore longtemps, les fêtes sont passées, on est encore loin de la saison plus douce...
Je trouve la nature tristounette, je commence à ne plus avoir envie de clémentines mais du coup il ne reste pas un choix énorme en fruits....

En plus on a quitté mon paradis breton, 1 semaine c'est vraiment trop court!
Non mais ne cherchez pas je ne trouve rien de positif à Janvier!!! (à part peut-être la galette des rois et encore)
Je ne prends plus de "bonnes" résolutions depuis longtemps puisque je ne les tiens jamais...

Cette année c'est encore pire car on attend toujours de savoir à quelle sauce la DRHAT va nous manger, et où nous allons déménager cet été.... Nous ne sommes pas les seuls, mais c'est franchement pesant... J'aimerais avoir le temps de m'y faire si c'est un lieu où on n'a vraiment pas envie d'aller (ce qui a de fortes chances d'arriver vu qu'ils n'ont pas l'air décidés à respecter nos voeux...), j'aimerais commencer à regarder les maisons, les écoles pour les enfants, les conditions de vie.....

Bref vivement la réponse, et vivement le printemps!!!!!!!



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C comme Cagouillarde

C'est ce que je suis depuis ma naissance et que je serai toujours même si je n'ai pas l'intention d'y retourner pour finir mes jours..

D'abord qu'est-ce que c'est ? Ça vient du mot "cagouille", nom que l'on donne aux escargots en Charente. Donc un(e) cagouillard(e), c'est un(e) charentais(e).

avec l'aimable autorisation de cagouillardementvotre.over-blog.fr



Donc voilà,  je suis et serai toujours une cagouillarde!

Je suis née en Charente, en face du Château de La Rochefoucauld, à l'époque où il y avait une maternité (je dois faire partie des derniers bébés à être nés là-bas je crois).

Source: Jack Ma pour Wikipedia 


J'ai grandi à la campagne,  près d'une petite ville appelée Mansle, au Nord d'Angoulême.

Source: www.mansle.fr


J'y suis allée au collège, après avoir passé mes premières années dans une petite école avec 2 classes pour les niveaux élémentaires, puis je suis allée au lycée à Confolens, à l'internat,à ma demande car je voyais mon lycée de carte scolaire comme une usine impersonnelle qui ne m'attirait vraiment pas .

Confolens  (Source: francevoyage)


Toutes ces années d'école m'ont laissé un très bon souvenir... Des établissements plutôt familiaux, de petite taille, où tout le monde se connaît ou presque. ..

Mon enfance a été très campagnarde, à aller croquer des epis de maïs et picorer des graines de tournesol , avant que les traitements dégueulasses m'en empêchent,  ramasser des cèpes, des rosés des prés, des escargots...., accompagner mon père à la pêche. ...

Mes parents m'ont beaucoup "coucounée", je ne suis vraiment sortie seule ou entre amis au cinéma ou autres qu'au lycée. ... Mais en même temps j'ai une impression de liberté et tranquillité quand je pense à ma campagne charentaise. ...

D'ailleurs tout ceci m'a tellement laissé de traces que je n'aime toujours pas les grandes villes, je ne m'y sens pas bien,  tout comme la montagne qui m'étouffe... J'ai besoin de voir l'horizon. ...

Être charentaise,  c'est je trouve une identité moins forte qu'être par exemple bretonne ou basque ou corse etc. Mais quand même c'est mon département d'origine,  avec des tas de spécialités intéressantes (qui se mangent ou se boivent lol),  des lieux et des paysages à voir, et je suis fière d'être charentaise. ..

mon village (source: copie d'écran google earth)

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